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L’aviation légère : le moyen de transport du futur ?

Publié le 14/09/2023

 

Le secteur de l’aérien est en permanente évolution. Face aux critiques dont il fait l’objet sur son impact environnemental (et ce, même s’il ne représente que 2 à 3% des émissions de CO2 à l’échelle mondiale), de nombreux projets ont été mis en œuvre pour assurer sa pérennité dans un futur proche.    

 

Ces avancées technologiques (biocarburants, énergie solaire, moteurs électriques, mais aussi décollages verticaux et pilotage autonome…) sont nombreuses et conçues pour répondre aux enjeux auxquels nous ferons face demain, tant sur les plans environnementaux et urbains que sociétaux.    

 

Première « branche » de l’aviation concernée par ces progrès : l’aviation légère.    

 

En effet, avant de développer ces technologies sur des avions de ligne ou des gros porteurs, les constructeurs les mettront d’abord en place sur des modèles plus « petits », plus simples à manier et moins gourmands en énergie.    

 

Pour exemple, le principal frein à l’avion 100% électrique aujourd’hui est le poids des batteries. Actuellement, si on devait équiper en batteries un A320 transportant environ 150 passagers, on devrait en mettre 150 tonnes, ce qui compromettrait évidemment le décollage. C’est pourquoi les tests d’avions électriques sont réalisés sur des modèles plus légers, tel l’avion « Alice » conçu par la startup israélienne Eviation Aircraft.    

 

Les avions de tourisme et d’affaires seront donc les premiers à bénéficier de ces innovations dans l’aérien.    

 

Ces avions sont ainsi non seulement amenés à être les moteurs principaux de la transition écologique des transports mais aussi des solutions concrètes aux problématiques d’urbanisme que nous connaissons aujourd’hui.

Magnix.aero

1)  Désenclaver les territoires et désengorger les métropoles

 

L’un des problèmes que connaissent aujourd’hui les métropoles est celui de l’engorgement. Quand on sait que d’ici 2050,  70% de la population mondiale vivra dans les grandes villes, décongestionner les centres-villes et apporter des solutions aux problèmes qui en découlent (en vrac : embouteillages, accidents, nuisances sonores, pertes de temps…) est une priorité.

 

L’une des raisons de cet afflux de personnes vers les grandes agglomérations est un maillage territorial souvent inadapté : comme il est compliqué de se déplacer quand on ne vit pas dans une grande ville (par manque d’infrastructures, manque de moyens de déplacement, manque de lignes régulières…) on finit par y habiter.

 

Ces grandes villes concentrant d’autre part une grande partie des sièges sociaux et des grandes administrations, il est compliqué pour des dirigeants d’entreprises de « province » de ne pas s’y rendre régulièrement. Raison de plus pour délaisser les villes de taille moyenne et s’installer dans les grandes métropoles.

 

Cela est d’autant plus vrai en France, pays ultra-centralisé, où Paris concentre la majorité des organes décisionnaires et la plupart des infrastructures aéroportuaires. Aujourd’hui, quand on voyage en train ou en avion dans l’hexagone, faire une escale par Paris est quasi-systématique.

 

Le problème de l’engorgement est ainsi directement lié à un autre problème : celui de l’enclavement des régions.

 

L’aviation d’affaires est d’ores et déjà une solution à cette problématique : en proposant des liaisons directes entre les régions, elle permet un gain de temps précieux en s’épargnant des escales inutiles. C’est d’ailleurs de ce constat qu’est né OpenFly.

 

Mais demain, avec les nouveaux modèles d’avions en cours de création, cela sera d’autant plus vrai.

 

Sur des trajets très courts, d’abord : Transcend Air, une entreprise américaine, a développé plusieurs prototypes d’avions à décollages verticaux, qu’elle pense pouvoir commercialiser d’ici 2024.

 

La possibilité de décoller et d’atterrir à la verticale permettra d’éviter les aéroports et les embouteillages avec des liaisons directes de centre-ville à centre-ville.

 

L’avion ressemblera alors à un hélicoptère, en bien plus rapide puisqu’il volera à une vitesse de 650 km/h. Il lui faudra ainsi une quinzaine de minutes pour relier l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et le centre de Paris, contre près d’une heure en taxi aujourd’hui.

 

Sur des distances plus longues, pour relier directement des villes de taille moyenne, des projets sont également à l’étude. Boeing par exemple, s’est associé avec deux entreprises, JetSuite et Zunum Aero, pour développer un appareil hybride de 12 sièges, adapté à des trajets de 1000 miles (1609km, soit une distance équivalente à un Lille-Séville). Le lancement est prévu pour 2022. Dans le même temps Alice, l’avion tout électrique de la firme israélienne Eviation Aircraft dont nous parlions plus haut, devrait aussi prendre son envol avec neuf passagers à bord et couvrir jusqu’à 1 100 km de distance à une vitesse de 440 km/h. Une vraie alternative pour les trajets de 500 à 1000km et un moyen efficace et propre d’améliorer drastiquement le maillage territorial.

 

La voie aérienne, permettant facilement de relier les villes entre elles, apparaît donc comme la solution idéale pour répondre à la fois aux problématiques d’engorgement et d’enclavement que nous connaissons aujourd’hui.

2)  L’aviation légère en pleine transition écologique

 

Déjà aujourd’hui, les appareils appartenant à l’aviation légère sont plus économes en carburant que les avions commerciaux.

Avec l’essor de l’aviation électrique, qui se fera d’abord sur ces appareils, ils feront bientôt partie des moyens de transport les plus propres au monde. On peut même raisonnablement envisager que l’aviation légère deviendra d’ici quelques années le mode de transport le plus écologique. Une idée difficile à concevoir à l’heure du « flygskam », mais qui est pourtant loin d’être une utopie.

Retrouvez ici notre article sur les projets en cours d'avions électriques et hybrides.

 

La plupart des projets d’avions électriques ou hybrides portent aujourd’hui sur des avions de type « jet privé », capables de transporter de 10 à 15 passagers. Leur commercialisation devrait avoir lieu d’ici 4 à 5 ans. En juin 2019, Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, affirmait ainsi qu’un avion 100% électrique commercial serait opérationnel d’ici à 2024 : une révolution dans le monde du transport.

Celle-ci devrait démarrer par les moteurs hybrides : technologie associant les moteurs thermiques actuels à une motorisation électrique, elle permettrait déjà de réduire les émissions de CO2 de 30%.

 

Plusieurs entreprises sont déjà sur les rangs. Le plus avancé sur le sujet est l’américain Ampaire, qui a fait voler en juin son avion hybride électrique, un Cessna 337 modifié, et qui prévoit de commencer à le commercialiser dès 2021 !

 

Pour ce qui est du 100% électrique, les avancées sont également importantes : outre l’aviation Alice, envisagé pour 2022 par Eviation Aircraft, on relève également l’entreprise magniX.aero, qui se spécialise dans la transformation d’appareils existants en avions 100% électriques.

 

En décembre dernier, en collaboration avec Harbour Air, la plus grande compagnie aérienne d'hydravions d'Amérique du Nord, la société réalisait avec succès le premier vol commercial d’un avion entièrement électrique. Ce vol historique inaugure pour beaucoup la troisième ère de l'aviation : l'ère électrique.

 


 

Si nous devrons encore attendre quelques années (sans doute 2040) pour voir ces innovations prendre place dans l’aviation commerciale traditionnelle, l’aviation légère, elle, incarne déjà ce futur où aviation ne rime plus forcément avec pollution.

3)  Un coût réduit en infrastructures et des frais de maintenance quasi inexistants

 

L’un des reproches que l’on fait souvent à l’aviation est son coût.

 

Avec ces nouveaux appareils, celui-ci tendrait pourtant à diminuer de manière conséquente. Comment ? Tout d’abord via une réduction des coûts en carburant : moins de kérosène = moins de dépenses. Ensuite via une réduction des frais de maintenance. Ces appareils devraient en effet nécessiter beaucoup moins de réparations techniques que les appareils actuels.

 

Le coût d’exploitation en vol de l’Alice par exemple sera ainsi moindre qu’un avion à motorisation conventionnelle. Selon Omer Bar-Yohay, PDG d’Eviation Aircraft, ce coût devrait être de seulement 0,10 dollar par mile (1,6 km), contre environ 2 dollars pour le Cessna Citation Mustang, soit l’équivalent d’un « billet de train ».

 

En règle générale, Alice devrait permettre aux transporteurs de réduire leurs coûts de maintenance et d’exploitation à hauteur de 70 %.

 

Le coût en infrastructures de ces projets devrait également être dérisoire.

 

Au-delà du fait qu’à l’inverse du transport ferroviaire ou routier, il n’est pas nécessaire de construire ou d’entretenir des rails et des routes, la plupart des infrastructures nécessaires existent déjà !

 

Aujourd’hui, rien qu’en France, on dénombre déjà près de 400 aéroports et aérodromes. En Europe, c’est près de 4000. Le futur est déjà là !

 

Comment OpenFly s’inscrit dans cette logique ?

 

Nous sommes convaincus que l’aviation légère représente le futur du transport.

 

Déjà aujourd’hui, en exploitant les multiples ressources existantes en France en termes d’aviation (vivier exceptionnel de pilotes professionnels, grand nombre d’aérodromes, des centaines de propriétaires d’avions privés disposés à louer leur appareil…), et en offrant au plus grand nombre la possibilité d’en bénéficier à un tarif accessible, OpenFly révolutionne le monde de l’aérien.

 

Demain, avec les nouveaux appareils que nous avons évoqués, cela sera d’autant plus vrai.